Et si d’autres mondes étaient possibles ? Et si les Cités de la Grèce antique (Athènes, Argos, Thèbes…) avaient colonisé des continents et étaient devenues de véritables civilisations modernes ? Et si les super-héros avaient réellement existé ? Et si un « journaliste-prêtre » aux étranges pouvoirs était envoyé par son Dieu dans ce monde pour y mener une enquête ?
Une uchronie librement adaptée de la tragédie d’Euripide Les Héraclides – mais surtout une féroce satyre politique et sociale de notre temps.

Version 133

Autopoïèse
« Elle est comment votre douleur là ? Sur une échelle de 1 à 10, elle est à combien ? ».
Derrière le rideau blanc d’une salle d’opération, se dresse un décor abstrait, celui d’un voyage qui prendrait sa source au coeur même d’une blessure. C’est ainsi que dans un état semi conscient, je reçois la visite du centaure Chiron. II m’indique un passage, un tout petit espace, une synapse, d’où provient un chant bien étrange…
Partant d’un événement vécu et des rencontres du réel, Autopoïèse propose des chutes et des variations, une descente vers la fiction, la poésie et la mythologie.
Retrouver sur Soundcloud, une interview de Anne Lepère — le 23/03/19 sur 48FM, lors de la diffusion de Autopoïèse dans l’émission «La porte ouverte à toutes les fenêtres».

Peur-répondre
Commentaires amenés à parler. Une création radiophonique de textes trouvés.
Au moment où l’outil politique — peur — est fécondé par la numérisation des médias une réaction semble vitale: articuler et partager les peurs diffuses, sournoises.
Les commentaires sont des fils de discussions sans queue ni tête. Ces polylogues se transforment-ils quant on tente de les faire entendre?
Malgré les algorithmes qui filtrent, analysent, censurent et des équipes d’administrateurs qui gèrent du contenu; il n’y a pas de vue d’ensemble. Nous ne pouvons qu’en retenir des fragments, des instantanés, des snap-shots. Des idées.
Comme matériau d’écriture, Peur-répondre utilise des commentaires écrits, authentiques, trouvés sur internet. Ils sont pris aux sérieux et interprétés par des voix amateurs. Nous avons rassemblé ces fragments sonores sous forme de collage.
Le discours n’est pas détachable du média. Quelle tableau apparaît lors d’une sonification hybride de ces plateformes, forcément subjective et linéaire? Nous avons traduit et rendu audible les éléments visuels des plateformes: Para-textes, Thumbnails, Likes, Scrolls etc.
À la place de la quantification et de la statistique, nous cherchons à rendre compte avec nos moyens artistiques. C’est notre contribution à la discussion.

On écoute la radio et parfois on l’entend
Quand écouter est une tentative, entendre est un évènement.
Si le son est une forme subtile de toucher, qu’en est-il de la radio?
On écoute la radio et parfois on l’entend est un exercice de style, un petit jeu d’écoutes gigognes qui essaie de saisir ce moment où une rencontre peut avoir lieu.

Cartophonie, Le Sacrifice de Franck – Symphonie en 6 mouvements d’un Ancien Monde
1 er flux
Cerveau 1 – « Sommes-nous piégés dans une boucle musicale ? »
Cerveau 2 – « Imaginons les voix des protagonistes se matérialiser à partir d’un vinyle. »
Cerveau 3 – « Imaginons qu’elles essaient d’en sortir et pour cela elles doivent parcourir l’univers matériel du vinyle. »
2 ème flux
Cerveau 2 – « Alors comment s’imaginer ce monde ? »
Cerveau 3 – « Pourquoi pas une carte ? »
Cerveau 1 – « Une carte sonore afin de situer les protagonistes ! »
Dans un monde qui exerce une mainmise sur la totalité des activités individuelles, la radio passe en boucle un seul et même morceau de musique.
L’animateur dépourvu de passion va indirectement interférer dans la lecture de ce vinyle.
De ce simple mouvement, vont prendre forme les personnages du vinyle et petit à petit, mener une sorte de révolution contre leur vie monotone et répétitive.

Fantasmes

Crédit: Dominique Goblet
Fantasmes est une création radiophonique à ne pas à mettre entre les oreilles des personnes mineures ou sensibles. Le dispositif d’exploration sous hypnose, proposé par Marie Lisel, repousse les limites de l’imaginaire bien au-delà de ce qu’il est possible ou autorisé de vivre dans le réel partagé. Ce n’est que dans une dimension onirique que le fantasme, telle une caresse pour le cerveau, soulage la tension du désir. L’accompagné jouit alors de ses pleines potentialités aventureuses et émancipatrices.