Guillaume Lelievre

Guillaume Lelièvre, alias German Lola, est fait du même bois que les âmes les plus sensibles échouées sur cette Terre. Originaire d’un petit village du Brabant (province belge) frappé par l’effondrement de l’industrie métallurgique, reste à zapper sur la télé et manger des pains saucisses pour combattre l’ennui. Le spleen se voit maintenant sur son corps. C’est dans la musique qu’il trouve son salut à l’âge de 15 ans et la possibilité d’avoir un autre rapport avec les gens que celui du jugement physique.

À 18 ans, il met les voiles, littéralement, et pars pour Paris à bord d’un bateau qu’il vient de racheter à un marinier. Sur place, il fait la rencontre des membres du Groupe de rock indé ORTTA avec qui il donnera plus de 150 concerts partout en Europe. En 2017, Guillaume est contacté par la production de « the Voice » France. Il ira jusqu’en finale de cette septième saison durant laquelle il nouera des liens avec d’autres musicien·nes de l’émission dont Betty Patural avec qui il monte le duo Bisoudefeu. Dans la foulée, iels se retrouvent en studio avec Christophe Van Huffel pour enregistrer leurs premiers morceaux de chanson ambiante.

La suite on la connaît: les tournées sont annulées et le moral est en berne. Pas question pour Guillaume de regarder sa créativité musicale tomber en cendres, il se réinvente et fera de cette mésaventure généralisée du terreau fertile pour la suite. Alors basé à Bruxelles, il coécrit la musique de plusieurs films comme « Tiger » de François Bierry et « La nuit peut tomber à tout moment » de Christophe Rault. Il lorgne aussi du côté du théâtre avec une participation à la création du spectacle musicale « Chienne » de Morgane Choupay et officie aussi dans la sphère des podcasts et radios alternatives.

Il est maintenant temps de reprendre le large et c’est sous le nom German Lola que Guillaume Lelièvre lève l’ancre vers une nouvelle aventure musicale. Elle sera utopique, surréaliste et postromantique. Sur disque, les compositions s’habillent des cordes d’un quintet (the Supervelt Orchestra) et d’un chœur de voix. En live, c’est German Lola tout nu, pas littéralement, avec sa guitare classique. On compte entre autres Jessica Pratt, Mina, Dalida et Sun Kil Moon parmi ses influences. Quant à la méthodologie, German Lola se laisse aller à l’écriture automatique créant des tableaux qui changent de signification en fonction de l’humeur de l’auditeur·ice qui s’attarderait sur ses mots.